Après la sortie de Sonko, ses lieutenants déclarent la guerre aux comploteurs
Le Premier ministre Ousmane Sonko, leader du Pastef, a profité de l'installation du Comité national de son parti jeudi, pour lancer une série de mises en garde à l'encontre de la presse, de la magistrature, de la société civile. Ses propos ont particulièrement surpris par leur virulence envers le chef de l'État. Dans sa déclaration, Sonko a vivement critiqué le "manque de soutien" du président Diomaye Faye alors qu'il se dit victime de "discours contraires aux bonnes mœurs".
La réaction des militants ne s'est pas fait attendre. Le député Guy Marius Sagna a immédiatement tweeté : "Trahison: nous ferons face. Embourgeoisement: nous ferons face. Conspiration: nous ferons face. Soit nous respectons nos engagements soit nous respectons nos engagements". Son message, répété comme un mantra, semble s'adressé autant aux adversaires du parti qu'à d'éventuels dissidents internes.
Plus explicite encore, le ministre du Travail Abass Fall a publié sur Facebook une déclaration d'allégeance sans équivoque: "Loyauté vis-à-vis de cet homme (Sonko) qui a tout donné à son pays. Tambali thi moom, yam thi moom! Notre maître à penser!". Il a ajouté, dans une menace à peine voilée: "Je l'ai dit et redit, rien ne se fera dans ce pays sans toi!"
A noter que cette sortie fracassante du Premier ministre intervient dans un contexte politique déjà tendu, quelques jours seulement après l'affaire Badara Gadiaga pour ""discours contraires aux bonnes mœurs".