Canada: Le Sénégal veut s'inspirer des techniques de boucanage du hareng

01 - Juin - 2017

Une délégation de spécialistes et de scientifiques sénégalais a visité une boucanerie à Bas-Cap-Pelé, au Canada mercredi. Ils y étaient allés s'inspirer de la méthode acadienne de fumage du hareng, renseigne le site de Radio Canada.
« On fait une transformation artisanale et là nous voulons aller vraiment vers une meilleure qualité dans le cadre de la transformation, indique Adama Faye, du ministère des Pêches et de l’Économie maritime du Sénégal. C'est pourquoi nous faisons la visite de cet entrepôt, pour voir dans quelle mesure nous pourrons donner des orientations aux autorités. »
Les boucanières fument le hareng à Cap-Pelé depuis 100 ans, un art qui s'est perfectionné au fil des décennies, indique mon confrère.
« C'est surtout au niveau de la qualité du produit qu'il faut des améliorations. Il y a surtout la congélation à améliorer là-bas », a suggéré Pierre Mallet de Pêches et Océans Canada.
Fambaye Ngom, une scientifique sénégalaise en recherches océanographiques, dit avoir beaucoup appris de l’approche industrielle utilisée dans la région. « Je suis impressionnée parce que nous, on a ce même type de pratique, on fait du séchage, mais la pratique diffère parce que nous on le fait de façon traditionnelle. »

Selon le site canadien ledevoir.com, la région de Cap-Pelé fournit 95 % de la production canadienne de harengs boucanés. Les retombées économiques de cette industrie traditionnelle sont dignes de mention : deux millions de boîtes de harengs produites par année, pour une valeur estimée à 40 millions de dollars et 900 emplois à temps partiel. Une contribution significative à la vitalité économique de Cap-Pelé et de la communauté rurale de Beau-Bassin-Est, deux villages du cœur de l’Acadie.

Le hareng, explique mon confrère, est généralement trempé dans une saumure durant cinq à six jours. Après quoi il sera dessalé et suspendu sur des cannes pour sécher. Il demeurera ensuite accroché au-dessus des feux dans la boucanière pendant cinq à six semaines. Le poisson fumé sera finalement fileté ou laissé entier, avant d’être empaqueté dans des boîtes de bois ou de carton pour la vente et l’exportation.


Moussa Camara

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

24 - Janvier - 2024

Champ gazier GTA : Graves révélations du professeur Momar Samb sur le projet sénégalo-mauritanien

Le ministre mauritanien du Pétrole, des Mines et des Énergies, Nani Ould Chrougha, récemment en visite au Sénégal, a informé que la production de gaz au...

24 - Janvier - 2024

Envois de fonds des migrants sénégalais : une manne financière en mal de revalorisation

Les migrants sénégalais envoient environ 2 milliards F Cfa par jour. Ces envois de fonds des émigrés sénégalais sont devenus la principale source de...

23 - Janvier - 2024

Sénégal: La Banque mondiale décrit une performance économique qui ne se traduit pas par une réduction significative de la pauvreté

La Banque mondiale a approuvé, lundi, un financement de l'Association internationale de développement (Ida) d'un montant de 200 millions de dollars à l'appui de la...

18 - Janvier - 2024

Mise en circulation commerciale après réception : le BRT à l’image du TER

Voie dédiée dégagée, malgré quelques travaux de finition par endroits sur les chantiers les Sénégalais attendent leur nouveau moyen de transport de...

17 - Janvier - 2024

DE NOUVELLES MESURES EN VIGUEUR POUR GARANTIR L’EFFICACITÉ ET LA TRANSPARENCE DU BUDGET DE L’ÉTAT

De nouvelles dispositions ont été prises pour assurer le contrôle de gestion, la transparence, l’efficacité de la dépense et la facilitation de la reddition...