Commercialisation de l’anacarde : les acteurs planchent sur la réglementation

28 - Février - 2025

L’interprofession cajou du Sénégal, de concert avec l’État et des partenaires, a organisé, vendredi, à Ziguinchor (sud) , un atelier de partage sur les prélèvements et la réglementation de la commercialisation de la filière anacarde au Sénégal.

“Il s’agissait de procéder aux prélèvements et à la réglementation de la commercialisation de la filière anacarde”, a expliqué le président de l’interprofession cajou du Sénégal, Boubacar Konta, en présence du représentant du ministère de l’industrie et du commerce, Ousmane Ka.

M. Konta a fait savoir que cette réunion a permis de retenir à l’unanimité que cette année l’interprofession cajou du Sénégal avec l’accompagnement de l’État procédera à un prélèvement de 32 francs CFA à l’export sur le kilogramme.

“Aujourd’hui, nous avons constaté que l’exportation du cajou n’est pas très bien organisée. Il n’y a pas un agrément pour la commercialisation ni des documents à fournir. Chacun se lève et procède à la commercialisation”, a déploré M. Konta.

Cela, a t-il fait observer, “a créé beaucoup de désordre dans la filière anacarde”. “Et, le Sénégal qui exporte près de 95 milliards de FCFA n’en bénéficie rien”, s’est-il désolé.

“Aujourd’hui il était question d’identifier, et de mettre des procédures qui nous permettront d’identifier les exportateurs, les commerçants grossistes, les collecteurs et voir qui sont les coopératives agricoles qui sont là et qui font la commercialisation”, a encore expliqué le président de l’interprofession cajou du Sénégal.

Boubacar Konta a rappelé que la date de la prochaine campagne de commercialisation de la filière anacarde est prévue au courant du mois d’avril.

“Pour la prochaine campagne, nous pensons que les producteurs pourront avoir des meilleurs prix. Il y a une bonne production qui est en attente. Le Sénégal peut exporter cette année plus 200.000 tonnes d’anacarde et peut donc atteindre plus de 150 milliards de francs CFA en terme d’exportations”, a t-il tablé, indiquant que l’interprofession veut aller au-delà de plus de 5 à 10% de transformation des noix du cajou.

Ousmane Ka venu représenter le ministère de l’industrie et du commerce a expliqué que cette rencontre a pour objectif d’aller vers des solutions durables en terme d’autofinancement pour l’interprofession cajou du Sénégal.

Cet atelier, a-t-il ajouté, a été axé sur le mécanisme de prélèvement et le système d’agrément qui va permettre d’encadrer davantage les acteurs qui se retrouvent dans le maillon de la transformation”.

Il a ainsi invité les acteurs de la filière anacarde à s’orienter davantage vers l’industrialisation en vue de créer de la valeur ajoutée à l’économie locale et favoriser la création d’emplois pour les femmes et les jeunes.

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