Dakar : l’APR demande des éclaircissements sur le marché des véhicules et sur 10.200 milliards FCFA de dettes
Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) s’est réuni le jeudi 26 juin 2025 pour passer en revue l’actualité nationale et internationale. À l’issue de cette réunion, le parti de l’ancien président Macky Sall a exprimé de vives inquiétudes concernant la gouvernance économique et financière actuelle, notamment sur le projet de Loi de finances rectificative 2025.
Dans le communiqué parvenu à PressAfrik, les responsables de l’APR exigent des “explications crédibles” sur la destination de 10.200 milliards de FCFA de dettes contractées, dont 4.500 milliards en 2024 et 5.700 milliards en 2025. « En cinq ans, sous le président Macky Sall, malgré la pandémie, la guerre en Ukraine et la crise économique mondiale, le besoin total de financement s’élevait à 10.115 milliards FCFA. Aujourd’hui, en seulement deux ans, ce régime a atteint ce même niveau sans aucun projet structurant et sans impact visible pour les Sénégalais », déplore le SEN.
Le parti estime que « cette cadence effrénée de l’endettement met en péril la stabilité financière du pays, la crédibilité budgétaire et l’avenir des générations futures. » Ainsi, l’’APR réclame « la publication immédiate du Bulletin Statistique de la Dette Publique, dont la dernière parution date de juin 2024. » Par ailleurs, face à ce qu’il considère comme une “priorisation obsessionnelle de la recherche de financement”, le parti propose la création d’un ministère exclusivement dédié à l’endettement.
Sur le marché de véhicules de l’Assemblée nationale
Le SEN exige également “toute la lumière” sur la procédure d’attribution du marché de véhicules à l’Assemblée nationale. Il demande la publication de l’identité de l’attributaire, dans un souci de “transparence et de respect des principes de bonne gouvernance.”
Le parti politique de l’opposition a profité de cette déclaration pour dénoncer l’arrestation du journaliste Bachir Fofana, qu’il considère « comme une atteinte à la liberté de la presse. » Il a aussi exigé la libération de ses militants et responsables : Farba Ngom, Lat Diop, Mansour Faye, Aissatou Sophie Gladima, Moustapha Diop et Abdoulaye Ndiaye, ainsi que la fin du placement sous bracelet électronique de Ismaïla Madior Fall.
Mais aussi la libération de Moustapha Diakhaté, Abdou Nguer, Assane Diouf et Jérôme Bandiaky, dénonçant des “détentions arbitraires” et une tentative “d’imposer une dictature.”
Sur le plan international, l’APR “salue le cessez-le-feu” entre l’Iran et Israël, et appelle à des négociations sous l’égide de l’ONU pour un retour à la paix durable au Moyen-Orient. Le parti a également fustigé les “crimes commis à Gaza depuis le 7 octobre 2023”, appelant à un cessez-le-feu immédiat et à la concrétisation de la solution à deux États.