Entreprenariat: 130 jeunes et femmes de la Casamance formés en aviculture, transformations de fruits et légumes et en micro jardinage par l'Association "la Casamance J'y suis J'y reste et J'y investis"

L’Association ‘’la Casamance J’y suis J’y reste et J’y investis’’ (CSRI) veut apporter sa contribution au développement de la Casamance. Elle vient d’organiser à cet effet, et en partenariat avec la Formation Professionnelle et Technique (3FPT) et l’Université Assane Seck de Ziguinchor, une session de formation en aviculture, en transformation de fruits, légumes et céréales locales et de micro-jardinage en faveur de groupements de femmes, de jeunes et de personnes vivant avec un handicap de la Casamance dont des albinos. Cette formation qui a duré une semaine s’est déroulée à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Au total, 130 personnes ont été formées dans les domaines précités. Financée par les 3FPT, cette formation s’est terminée le jeudi dernier et à l’issue de celle-ci, des attestations ont été décernées à tous les bénéficiaires. Et les outils de support de cette formation seront laissés à la disposition de l’association initiatrice pour permettre à d’autres groupements de femmes et de jeunes de la région de se former.
Selon Elisabeth Huguette Peggy Bä, présidente de la CSRI, l’objectif de cette formation, c’est de promouvoir l’entreprenariat en Casamance et notamment chez les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap et la mise en valeur des nombreux produits de la Casamance qui doivent être le moteur du développement économique de la région.
‘’Nous avons initié cette formation pour booster l’entreprenariat des jeunes, des femmes et les personnes en situation d’handicap en valorisant nos produits locaux. Vous savez, nous sommes dans une région où nous sommes gâtés par la nature, nous n’avons pas un problème d’eau parce que nous avons la pluie et un sol assez fertile. Ce qui reste, c’est de trouver comment transformer les produits qui pourrissent ici sur le sol. Donc, avec l’appui des 3FPT, ils sont vraiment venus à temps, ils nous ont aidés, vous avez eu les impressions des bénéficiaires de cette formation qui, au départ, disaient qu’ils ne savaient pas quoi faire de tous ces fruits qui pourrissent partout. Mais aujourd’hui, avec la formation qu’ils ont reçue, ils peuvent exploiter les produits, les valoriser, les vendre et être autonome économiquement. Je pense que cela est très important, parce que l’autonomie financière pour chaque individu est le moteur du développement. Nous espérons que notre cri de cœur sera entendu par les autorités de l’Etat pour nous accompagner pour que nous puissions avoir notre propre unité de production et pouvoir vendre nos produits à partir de la Casamance d’abord et puis les exporter vers l’extérieur’’, confie t-elle.
Sérigne Aliou Seck, le chef d’antenne des 3FPT, l’objectif c’est de former le maximum de jeunes vulnérables, de femmes ou des handicapés pour qu’ils aient un métier.
‘’On a constaté depuis très longtemps que toutes les générations suivaient des formations de type transversale telles que la comptabilité, les finances,… tout ce qui touche à la gestion. Mais cette fois-ci, avec notre partenaire en l’occurrence Madame Preira, on a décidé de former ces populations dans le domaine du micro-jardinage, la transformation des céréales locales et des fruits et légumes, mais aussi dans le domaine de l’aviculture donc raison pour laquelle on a démarché cette démarche consistant à former mais surtout réorienter toutes les demandes dans les compétences techniques’’, a-t-il indiqué. Il note que les résultats attendus, c’est juste l’employabilité des jeunes, à travers les compétences qu’ils vont acquérir durant cette formation mais surtout insérer le maximum de jeunes et d’associations pour qu’ils aient un métier parce que, c’est cela l’objectif du 3FPT ; développer des bassins de compétences dans le domaine de l’agriculture, du BTP, des énergies renouvelables en corrélation avec l’économie locale.

Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)