« HALTE AUX ABUS DANS LES ARRESTATIONS D’HONNETES CITOYENS »

24 - Mai - 2023

Le Sénégal vit dans une tension ambiante marquée par des arrestations tous azimuts depuis plusieurs mois. Malgré les appels à la paix, à la décrispation et à la désescalade, les autorités persistent et continuent d’édicter des mesures qui peuvent être assimilées à une traque des activistes, des opposants et des journalistes pour des prises de positions fondées sur la liberté d’expression. Une bonne partie des personnes poursuivies le sont pour des délits d’opinion. Ce climat de terreur entretenu est de plus en plus en contradiction avec les principes de l’Etat de droit et contribue à exacerber le climat social déjà tendu.
La F 24 précise que le régime de la garde à vue obéit à des règles strictes contenues dans les textes pénaux de la République du Sénégal. Mieux, toute détention doit s’inscrire dans un cadre formel et c’est pourquoi la plateforme ne saurait accepter que d’honnêtes citoyens soient victimes d’arrestations préventives dont le but est d’aller chercher, voire fabriquer ensuite des charges.
La F 24 dénonce les perquisitions de domiciles, sans mandat, et regrette la banalisation et le caractère liberticide des arrestations attesté par des chefs d’accusation identiques pour plusieurs personnes visées. La F 24 rappelle aux autorités que leur responsabilité sera pleinement engagée pour les arrestations arbitraires, pour tous les actes prohibés par la loi et qui violent les droits des citoyens.
Face à ces dérives qui menacent la sécurité des citoyens, la F 24 :
- Condamne les arrestations et détentions arbitraires de responsables de la Société civile et de l’opposition.
- Exige la libération immédiate des responsables de la Société civile et militants politiques arrêtés le 22 mai 2023 au-delà de 23 heures et dont la garde à vue n’a pas été notifiée.
- Demande la libération des détenus politiques qui n’ont commis d’autres torts que d’exprimer une opinion contraire à celle de l’autorité ou de réclamer des droits élémentaires de manifestation.
- Demande à l’Etat de respecter scrupuleusement ses obligations internationales en matière de sécurité juridique des personnes et de respect des droits humains.
- Recommande aux autorités administratives et judiciaires d’inscrire leurs actions dans le cadre de l’Etat de droit.
Fait à Dakar le 24 mai 2023
Le Comité Exécutif

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

07 - Août - 2025

Projet de loi sur la déclaration de patrimoine : l’État élargit le champ des assujettis et renforce les sanctions

Le projet de loi n°15/2025 sur la déclaration de patrimoine marque une nouvelle étape dans la stratégie de moralisation de la vie publique. En réformant en...

07 - Août - 2025

327 milliards d’excédent ? Attention à l’illusion d’optique

Le pouvoir actuel jubile : la balance des paiements affiche un excédent record de 327 milliards FCFA. Et ce chiffre est brandi comme une preuve éclatante du succès...

06 - Août - 2025

Visite officielle du Premier ministre Ousmane Sonko en Türquie : Rencontre avec la diaspora sénégalaise et forum économique à Istanbul

L’Ambassade du Sénégal en République de Türkiye informe la communauté sénégalaise résidant sur le territoire turc de la visite...

04 - Août - 2025

Le FDR se remobilise pour faire face à la ''dérive pastefienne''

« À l’heure où le pouvoir en place tente d’imposer une nouvelle gouvernance, le FDR veut redevenir une vigie républicaine. Une opposition de veille et de...

04 - Août - 2025

JUBAANTI KOOM : UN RÊVE COUTEUX SUR FOND DE DENI BUDGETAIRE (PAR IBRAHIMA THIAM)

Le décor était grandiose, le verbe assuré, l’ambiance triomphale. C’est donc depuis la scène du Grand Théâtre national que le Premier ministre...