LOCALES 2022 : LES LISTES DE LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE SONT IRRECEVABLES, POUR VIOLATION DE LA LOI SUR LA PARITE (PAR SEYBANI SOUGOU)

08 - Novembre - 2021

« La loi sur la parité impose 50% d’hommes et 50%de femmes sur les listes ; donc les listes de Benno sont irrecevables »
La loi 2010-11 du 28 mai 2010 impose la parité absolue des femmes et des hommes dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives. Le décret n° 2011-819 en date du 16 juin 2011 portant application de la Loi instituant la Parité absolue Hommes/Femmes publié au JO (journal officiel) N° 6614 du 17 Septembre 2011 ne souffre d’aucune ambiguïté :
Article premier : les listes de candidature à l’élection dans lesdites institutions sont, alternativement, composées de personnes des deux sexes, sous peine d’irrecevabilité.
Article 2 : Les institutions totalement ou partiellement électives concernées sont :
• Les Conseils régionaux, municipaux et ruraux ainsi que leurs Bureaux et Commissions ;
• Le Sénat, son Bureau et ses Commissions ;
• L’Assemblée nationale, son Bureau et ses Commissions,
• Le Bureau du Congrès du Parlement ;
• Le Bureau du Conseil Economique et Social et ses Commissions.
Article 3 : La loi instituant la parité s’applique à tout parti politique légalement constitué, toute coalition de partis politiques et à toutes les listes de candidatures indépendantes. La totalité des listes présentées par chaque parti, coalition de parti ou candidature indépendante est déclinée au prorata du nombre d’hommes et de femmes potentiellement éligibles. Pour chaque élection, les partis politiques, les coalitions de partis politiques et les listes de candidatures indépendantes ont l’obligation d’investir un nombre égal d’hommes et de femmes, toutes listes confondues.
C’est clair, net et précis : la parité absolue est une obligation légale et toute violation du principe de parité hommes/femmes par les partis, coalitions de partis ou listes de candidatures indépendantes constitue un motif d’irrecevabilité.
La loi 2010-11 du 28 mai 2010 et son décret d’application ont été transposées dans le code électoral.
L’article L.285 du code électoral précise que « n’est pas recevable la liste qui ne comporte pas les indications obligatoires prévues aux articles L.266 et L.278 ». Or, l’article L.266 du code électoral dispose que « toutes les listes présentées doivent respecter la parité homme/femme. Les listes de candidatures, titulaires comme suppléants doivent être alternativement composées de 2 sexes. Lorsque le nombre de membres est impair, la parité s’applique au nombre pair, immédiatement supérieur ». La loi électorale est extrêmement claire : non seulement la parité homme/femme est une obligation (les listes doivent = obligation) ; mais mieux encore cette parité doit s’appliquer aussi bien aux titulaires qu’aux suppléants. C’est un fait : les partis ou coalition de partis ne respectent pas la parité absolue pour les élections locales du 23 janvier 2022 (50% d’hommes et 50% de femmes). Il suffit de vérifier les listes des élus qui composent les Bureaux municipaux issus des élections locales de 2014 pour savoir que la loi sur la parité absolue n’a jamais été respectée.
Ce qui veut que tous les préfets zélés qui ont rejeté de nombreuses listes de l’opposition sont pris à leur propre piège et sont désormais tenus d’appliquer la loi et de déclarer « irrecevables » toutes les listes qui violent la loi sur la parité absolue. Soit les préfets réintègrent les listes de l’opposition déclarées irrecevables pour des motifs fallacieux, ou soit ils déclarent irrecevables toutes les listes qui violent la loi sur la parité (dans ce cas, les listes de Benno seront déclarées irrecevables). Si on applique la loi, il n’y aura pas d’élection locale en 2022.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

Loi 2010-11 du 28 mai 2010 sur la parité : http://www.jo.gouv.sn/spip.php?article8213
Article 99 de la loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales :
L'élection du maire et des adjoints peut être arguée de nullité dans les conditions et formes prescrites au code électoral pour les réclamations contre les élections du conseil municipal.
La requête doit être formulée dans un délai de cinq jours qui commence à courir vingt-quatre heures après l'élection.

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

26 - Avril - 2024

Parti socialiste (Ps) : Le Secrétariat exécutif annonce le retour de Khalifa Sall, Barthélemy Dias et Jean Baptiste Diouf

Après une défaite lors de la présidentielle sous Benno Bokk Yakaar ( ancienne coalition au pouvoir), le bureau du secrétariat exécutif dudit parti sous la...

25 - Avril - 2024

Nominations en conseil des ministres de ce mercredi : Le grand chamboulement qui balaie les intouchables d'hier

Les Sénégalais les attendaient, de la mise ne place du gouvernement suivie de la tenue du premier Conseil des ministres. C’est désormais effectif. Le président de...

25 - Avril - 2024

OUSMANE SONKO : «LE DOCUMENT DU PROJET PORTERA LE SCEAU DE L’EXPERTISE SÉNÉGALAISE ET SERA ACHEVÉ AVANT LA FIN DE L’ANNÉE 2024»

En conseil des ministres de ce mercredi, le premier ministre s’est prononcé sur le Projet que le Pastef a vendu aux sénégalais lors de la campagne électorale....

24 - Avril - 2024

Rencontre Secrète entre Macron et Macky Sall à Paris: Ce qu'ils se sont dit:

Par ailleurs, les deux hommes ont examiné la situation sécuritaire et politique plus large de l’Afrique de l’Ouest, en particulier l’émergence de juntes...

23 - Avril - 2024

Maturité et la vitalité de la démocratie sénégalaise : les parlementaires de la francophonie expriment leur fierté au peuple sénégalais

La 15e Conférence des Présidents d’assemblées et de Sections de la région Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) a eu lieu...