Ziguinchor: les acteurs de la filière mangue veulent créer une interprofession pour mieux vendre leurs productions

04 - Juillet - 2017

Les acteurs de la filière mangue de la Casamance se sont réunis le lundi, à la Chambre de commerce et d’industrie de Ziguinchor, pour réfléchir sur la nécessité de mettre en place une interprofession mangues en vue de mieux profiter du commerce de ce fruit qui existe en surabondance dans cette région. En fait, jusque-là, les acteurs de cette filière ont du mal à exporter cette mangue de Casamance dont le goût est, pourtant, très apprécié par les pays importateurs.
"Nous avons réuni une masse critique d’acteurs à la base dans le domaine de la mangue pour réfléchir sur comment mettre en place une interprofession", a indiqué, à l’issue de cette rencontre, Alioune Badara Seck, commissaire aux enquêtes économiques et point focal du Projet d’amélioration de la compétitivité de la mangue à Ziguinchor.
Une rencontre au cours de laquelle des producteurs, des organisations de femmes, des acteurs de la transformation de fruits locaux, des opérateurs économiques et des partenaires techniques et financiers ont énuméré nombreuses les contraintes de cette filière allant des multiples problèmes dans la production aux défis de la transformation en passant par l’insuffisance de formation, l’absence quasi-totale de financements, le mauvais état des vergers, le taux élevé de mangues qui pourrissent chaque année sur le sol. D’où la nécessité de la mise en place d’une interprofession qui, de l’avis de Badara Seck, offrirait de nombreuses opportunités aux acteurs.
"C’est pourquoi nous voulons vite aller vers la création de l’interprofession avant fin 2017. La filière mangue est très désorganisée. Une interprofession permettrait aux acteurs de gagner de leurs activités", a souligné Alioune Badara Seck.
Pour sa part, Toumany Sané, un ingénieur agronome qui intervient dans la filière mangue, la majorité des mangues de la Casamance ne sont pas exportables parce, note t-il, les fruits pourrissent souvent avant d’aller à l’export.
"La majorité de la mangue en Casamance n’est pas exportable parce que la majorité des fruits pourrissent avant d’aller à l’export. En plus seuls 14% de la production sont transformés au niveau local sans compter l’absence de concertations dans la fixation des prix et la détermination du calendrier d’exploitation", a-t-il déploré.
A souligner que l’année dernière également une grande rencontre dont le but était de trouver des voies et moyens pour mettre en valeur la mangue de la Casamance avait était tenue à Ziguinchor sous la présidence du ministre sénégalais du commerce, il était surtout question de rendre cette mangue exportable. Mais jusque-là, cette rencontre n’a pas produit les effets escomptés.

Mamadou Alpha Diallo

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