Financement des infrastructures en Afrique : Des engagements d’investissements de 18 milliards de dollars annoncés à Luanda
Après trois jours d’échanges (28 au 30 octobre 2025), le sommet de Luanda sur le financement du développement des infrastructures en Afrique s’est terminé sur des engagements de la part des investisseurs. Ils comptent injecter 18 milliards de dollars pour financer les infrastructures. Selon la déclaration finale du sommet, ce montant ira à 38 projets bancables et à 11 projets du plan directeur de l’Union africaine (Ua) pour l’intégration régionale des infrastructures, le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (Pida).
L’Afrique a besoin de 130 à 170 milliards de dollars par an pour rattraper son déficit en infrastructures. Les chefs d’Etat présents au troisième sommet du genre, organisé par l’Union africaine (Ua) et l’Agence de développement de l’Union africaine (Auda-Nepad), ont salué ce succès, de même que les responsables des entités organisatrices. « Ce sommet a corrigé un déséquilibre de longue date. Pendant trop longtemps, l’immense capacité financière de l’Afrique, nos économies, notre richesse souveraine, notre capital institutionnel, ont été passifs dans l’histoire de notre propre développement.
Espérons que ce chapitre soit désormais clos », a déclaré, lors de la cérémonie de clôture, la directrice générale de l’Auda-Nepad, Nardos Bekele-Thomas. Selon la commissaire de l’Ua chargé des infrastructures et de l’énergie, Lerato Mataboge, « les chefs d’État et de gouvernement continueront à nous rappeler que l’Afrique peut et va planifier, financer et jeter les bases de sa propre prospérité », ajoute-t-elle. L’Afrique a mis en œuvre sa Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), qui vise à créer un marché unique et intégré pour les biens et services, au profit d’une population de 1,4 milliard de personnes. Ce qui nécessite davantage d’infrastructures.
Dans leur déclaration, les chefs d’Etat s’engagent à mettre en œuvre des réformes politiques visant à tirer parti du capital institutionnel, tel que les fonds de pension, les fonds souverains et les fonds d’assurance à travers le programme « 5% Agenda » de l’Auda-Nepad. Ce programme encourage l’allocation de 5% des actifs de ces fonds à des projets d’infrastructures.
S’adressant aux investisseurs institutionnels, aux institutions financières de développement, du secteur privé, Mme Bekele-Thomas promet : « nous répondrons à votre discipline fiduciaire par une règlementation claire et une préparation de projets à grande échelle ». Selon elle, le sommet de Luanda a atteint les trois objectifs de l’Auda-Nepad. Des accords ont été conclus, des engagements en matière de gouvernance pris, et des capitaux (publics, souverains et privés africains) mobilisés dans le but de combler le déficit infrastructurel de l’Afrique.
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