CASAMANCE: UN COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L'UTILITÉ LES ARBRES FRUITIERS A ÉTÉ TENU À L'UNIVERSITÉ DE ZIGUINCHOR

10 - Décembre - 2019

L'Université de Ziguinchor a organisé, à travers son département agro-foresterie, un colloque international avec le thème ''arbres fruits sauvages dans le système agro-forestier d'Afrique de l'ouest'' ce dimanche pour se pencher sur l'utilité des arbres fruitiers de la Casamance et au-delà dans la sous-région ouest-africaine. Ce colloque a vu la présence de plusieurs personnalités du monde scientifique, venues de plusieurs pays et notamment d'Afrique. Le professeur Kourfia Diawara, le recteur de cette institution a fortement salué cette initiative qui, selon lui, l'objet de la rencontre c'était de voir quelle est la politique qu'il faut mettre en place pour la valorisation de ces potentialités locales. Il a, à l'occasion, salué le grand travail, abattu par les étudiants en agro-foresterie de son université pour permettre de connaître la valeur des fortes richesses que renferment les arbres fruitiers dans la sous-région.
''Ce colloque est d'une grande importance car il va nous permettre d'élaborer des stratégies nous permettant de mettre en valeur des potentialités des arbres fruitiers. Et nous sommes très contents de la participation de nos étudiants en agro-foresterie qui ont fait un travail très important qui permet de connaître la valeur de ce que nous avons dans la région, de pouvoir positionner nos fruits existants dans la panoplie des fruits en valeur en Afrique de l'ouest. Nous félicitons tous ceux qui ont contribué à cela'', a t-il indiqué avant de révéler dans la même foulée qu'il y a déjà une revue scientifique internationale qui s'est proposée de publier l'ensemble des conclusions de ce travail scientifique. Ce qui va alléger le travail de diffusion à son université, mentionne t-il avant de signaler que ce travail se fera avec des enseignants-chercheurs diverses universités de l'Afrique de l'ouest, venus prendre à ce colloque scientifique. À son avis, la participation de ces enseignants-chercheurs témoigne de la qualité du travail qui se fera à l'occasion de cette rencontre.
Pour sa part, le professeur Abdou Achraf, chef du département agro-foresterie de l'université de Ziguinchor, son institution est en train de jouer pleinement sa partition pour que la Casamance qui a un climat tropical et où se développent spontanément plusieurs espèces d'arbres dont les fruits sont actuellement consommés et vendus dans les marchés nationaux puissent se positionner davantage. Selon lui, la vocation de l'université, c'est de réfléchir sur les composantes de la biodiversité intéressantes pour le bien-être des populations et que dans ce sens les arbres fruitiers sauvages constituent une des composantes patrimoniales de cette biodiversité, des espèces locales qui ont été malheureusement délaissées et sont en voie de disparition.
''Nous quand on est venu, on a trouvé sur place des espèces comme le slom, les mads, les toles, le linke et d'autres espèces qui poussaient toutes seules sans l'intervention de personne. Et au fur à mesure, nous les avons abandonnées pour les remplacer par les orangers, les pommiers, les pastèques, les cerises,... et à un certain moment ces espèces ont commencé à régresser. Donc l'université étant une institution, située au centre des populations doit servir de réveil de conscience aux gens pour dire attention il faut qu'on s'arrête, on a une biodiversité intéressante qui est là qui n'est pas moins meilleure que celle qu'on nous a apportée. Il faut sensibiliser les gens dans ce sens et c'est l'objet de ce colloque que nous initié depuis l'année 2017 avec le concours et le soutien de nos partenaires parmi lesquels le ministère de l'enseignement supérieur et nos partenaires scientifiques et techniques qui nous ont beaucoup aidés dans ce sens '', a t-il relevé.
Il souligne qu'à la première édition, ils étaient à la phase introductive et ils parlaient de fruits sauvages de manière globale et que maintenant ils vont cadrer et orienter les recherches pour arriver à des résultats pointus et solides.
Il faut signaler que la Casamance, région sud du Sénégal, très arrosée par de fortes pluies qui durent de juin à octobre disposent d'une grande richesse d'arbres fruitiers dans ses forêts. Tenez par exemple, la région produit plus de 20 tonnes de mads mais une bonne partie de ces fruits pourrit sur place faute d'unités de conservation et de transformation. Plus grave, les productions de cette espèce commencent à baisser à cause de la déforestation abusive notée depuis deux décennies dans la région. 

Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)

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