FRANCE : BEAUCOUP D’ENSEIGNANTS VELEUNT QUITTER LE NAVIRE DE L’EDUCATION NATIONALE

31 - Août - 2025

"C’est l’hécatombe: nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir quitter le navire de l’Éducation nationale" , explique Olivier, Il déplore des conditions de travail devenues de plus en plus difficiles, et des salaires parmi les plus bas d'Europe qui stagnent malgré l'inflation.
"On reçoit des injonctions contradictoires et, sur le terrain, c’est 'débrouillez-vous'. Les emplois du temps arrivent à la dernière minute... jusque-là, on faisait avec, tant que le système tenait à peu près debout. Mais aujourd’hui, c’est de plus en plus compliqué. J’ai passé tout l’été à refaire mes cours, et voilà qu’on change encore de ministère".
C'est la raison pour laquelle à la veille de sa 10e pré-rentrée, Christophe ne fait pas que préparer ses cours pour ses futurs élèves: cette année, ce professeur d'histoire-géographie a aussi envoyé son CV dans l'espoir de quitter l'Éducation nationale. "Je me sens de plus en plus submergé par la complexité de ce qui nous est demandé", confie ce professeur de 45 ans, qui cette année encore, ne va pas retrouver les bancs de l'école "la fleur au fusil".
Dans l'enseignement du premier comme dans celui du second degré, le professeur d'histoire-géographie à Péronne est loin d'être un cas isolé. Une enquête réalisée par le Syndicat des enseignants–Union nationale des syndicats autonomes (SE-Unsa) révélait vendredi qu'un professeur sur trois souhaiterait quitter l'enseignement public, et un enseignant sur deux voudrait changer de métier.
Un désarroi renforcé par l’évolution des relations avec les élèves et leurs familles. "Le prof-bashing (dénigrement systématique des profs, qui s'est développé ces dernières années) est devenu un véritable problème et l’ingérence des familles dans le parcours éducatif est de plus en plus prégnante. Cela pose énormément de difficultés", soupire Christophe, anxieux à l’idée de devoir affronter tous les “à-côtés” de la salle de classe.
"L’an dernier, j’ai par exemple eu des échanges de mails très passifs-agressifs avec des parents d’élèves, souvent pour des broutilles: une mauvaise note contestée, un comportement pointé du doigt et immédiatement remis en cause. C’est extrêmement chronophage et on se retrouve généralement tout seul. Humainement et personnellement, la direction comprend le problème, mais l’institution, elle, reste marmoréenne et ne bouge pas".
Avec BFM

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

11 - Décembre - 2025

Reprise des cours ce jeudi à l'Ucad : les étudiants feront face à la presse à 10 heures

Les activités pédagogiques reprennent ce jeudi à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), après plusieurs jours d’absence des étudiants...

10 - Décembre - 2025

UCAD : les étudiants veulent une marcher du campus jusqu’au Palais présidentiel

Le Collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a rendu public un communiqué ce 9 décembre 2025, annonçant une série de...

09 - Décembre - 2025

Enseignement supérieur : l’État envisage de dégager 3,8 milliards FCFA pour régler les bourses impayées

Suite aux tensions qui ont eu lieu à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, des rencontres successives ont été tenues entre le Ministre de l’Enseignement...

05 - Décembre - 2025

Bourses des étudiants : Cheikh Diba demande un audit dans tous les établissements publics d'enseignement supérieur

Comme elles l’ont entrepris pour la masse salariale et les effectifs de la Fonction publique, les nouvelles autorités entendent procéder également à un audit de...

04 - Décembre - 2025

Fronde à l’UCAD : une médiation religieuse obtient une suspension de 48 heures

Le Collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a annoncé, mercredi 3 décembre 2025 tard dans la nuit, la suspension de son mot d’ordre...