FRANCE : LA LACHETE DE LA CLASSE POLITIQUE SENEGALAISE (PAR MAMADOU DEME)

25 - Avril - 2020

Un acteur politique doit avoir des couilles, des idées, des principes et du courage qui les porte. Ces idées et ces principes ne peuvent et ne devraient en aucun cas être monnayés ni être de postures calculées ou de stratégie de destins alimentaires, à l’égard d’un pouvoir en place pour se donner visibilité et accessibilité, et qui toutes ont pour objectifs, l’optimisation de stratégies crypto-personnelles non avouées et inavouables à très court terme tout en se servant d’un public de son espace de vie comme cause, strapontin et alibi.
Un acteur politique ou social est celui qui s’engage au nom de l’intérêt général, à moins que je sois politiquement naïf, et ne s’investit pas humainement, socialement, économiquement, culturellement et politiquement, au gré de causes ou d’opportunités facilitantes de visibilité génératrice de positionnements alimentaires, de récupérations politiciennes, et des prédispositions à la transhumance
Le positionnement et le silence actuels de la classe politique sénégalaise en France et de ceux de certains acteurs sociaux du mouvement associatif sénégalais en France, doit interpeler de manière abrupte et inquiétante, l’ensemble du corps social des diasporas sénégalaises.
Sinon comment comprendre ce silence assourdissant voulu et entretenu de cette classe politique sénégalaise en France devant cet enjeu colossal qui est celui de la bataille à mener contre la décision non concertée et injuste du gouvernement sénégalais, qui prive les filles et filles du Sénégal en séjour à l’étranger d’avoir le droit à reposer en paix auprès des leurs en cas de décès du Covid-19, de la même manière dont ce même gouvernement facilite l’inhumation des défunts du Covid-19 au Sénégal auprès des leurs.
Cette différenciation sociale liée à la distance et cette discrimination entre citoyens dans l’accompagnement de la mort selon leur lieu de vie, est terrible mais elle laisse froid les acteurs de la classe politique sénégalaise en France comme si elle avait la certitude du temps, des lieux des décès et de celui de l’inhumation des membres de cette classe politique quand arrivera le moment fatidique.
Il est inacceptable cette insensibilité aux douleurs passées et actuelles des souffrances de ces diasporas sénégalaises dont on prive ses membres de la dignité d’être enterrées chez elles et d’être soumises au risque du four crématoire lorsque le contrat de la tombe n’est pas renouvelé et les taxes de gestions afférentes non payées, pourraient conduire nos concitoyens vers le chemin de l’incinération.
Et pourtant, il n’y a pas si longtemps cette classe politique aujourd’hui aphone, criait sous sur tous les toits et dans les rues de Paris, au nom de cette même diaspora qu’elle est sensée représenter dans les champs politique et social sénégalais, cette même diaspora qu’elle fuit aujourd’hui à cause de l’odeur du covid-19 ,qui n’offre pas d’opportunité de destin, qui ne se vend pas , qui ne donne pas à manger, mais qui pourrait quand on assume ses responsabilités avec courage et conviction , être source de beaucoup de remises en cause alimentaires liées à l’engagement politique politicien.
II n’y a pas si longtemps en effet, quand une frange de cette classe politique représentative ou pas revendiquait haut et fort les droits de l’homme pour des hommes politiques pris la main dans le sac dans la gestion des deniers publics, politisant à outrance ces faits judiciaires comme des outils d’investissements dans l’après, en faveur d’une alternance alimentaire souhaitée.
Il n’y a pas si longtemps en effet, quand ces mêmes acteurs politiques traquaient les cortèges du Président Macky SALL dans les rues de Paris ou perturbaient la quiétude de la résidence de l’ambassadeur et de ses voisins, donnant lieu à des bastonnades réciproques entre pro et anti MACKY, le tout sur fond de représentativité des diasporas sénégalaises.
Il n’y a pas longtemps en effet que cette même classe politique sénégalaise usurpait le statut de représentation majoritaire des diasporas sénégalaises dans les champs sociaux de l’immigration en France, se saisissant de la gestion des ressources naturelles et de l’augmentation des prix de l’électricité pour faire Haro sur Macky et son gouvernement, au nom de la défense des patrimoines du peuple sénégalais que MACKY SALL est en train de dilapider selon eux. Le tout sur fond de défendre l’indéfendable, car il a été de notoriété publique, que dès que le dialogue politique a facilité des libérations, ces cris d’orfraie ont fait pschitt, on les entend plus.
Ah ! ces alimentaires de première classe, qui déclarent offrir au président Macky SALL la majorité absolue des diasporas sénégalaises, lui permettant de gagner la presque totalité des sièges des députés des Sénégalais de l’extérieur en dehors de tout critère de compétence.
Ces hommes et ces femmes, qui ont reçu les hautes distinctions, les plus belles récompenses du Président de la République en remerciements de leur engagement pour lui au nom des diasporas sénégalaises et dont le seul souci est de préserver des privilèges, pour lesquels les diasporas sénégalaises ont été les tremplins et la cause.
Ces hommes et ces femmes qui attendent toujours leurs parts du gâteau présidentiel et qui à travers des rivalités et des adversités individuelles violentes et sourdines, restent stoïques dans l’attente d’un appel quelconque qui émanerait du Président de la République ou de son entourage immédiat.
Ces réseaux de la classe politique sénégalaise ont en commun la personne fédératrice du président de la République en opposants ou en partisans et dont le dénominateur commun est la personne du président Macky SALL sans que ces postures soient accompagnées de projets politiques viables, mais portées par des stratégies alimentaires à court, moyen et long terme et où des stratégies de destins.
Et cette classe politique sénégalaise plurielle met en avant sa représentativité dans les réseaux des diasporas sénégalaises pour asseoir des dynamiques comportementales de conquêtes pour atteindre la satisfaction des stratégies existentiels.
Tout d’un coup, silence radio. On n’entend plus personne, plus rien. Le coronavirus est passé par là, c’est l’hécatombe au sein des familles des diasporas sénégalaises au nom desquelles on criait hier, suer tous sur les toits et dans les rue de France et de Navarre.
Tout d’un coup tout devient inaudible, la classe politique sénégalaise en France et ceux qui sont censés les représenter dans les institutions de la République, dans la haute administration, dans les services déconcentrés, dans les services diplomatiques et consulaires, se terrent.
Les diasporas sénégalaises ne sont plus intéressantes, il n’y a aucun intérêt à s’intéresser à elles par peur d’avoir des discours politiques à coronavirus contaminants. Et on se cache derrière le consensus politique national face à l’adversaire coronavirus et on abandonne les diasporas sénégalaises à leur sort devant la mort, et face au risque de pourrir dans les sols des cimetières français dont beaucoup de maires refusent de créer des carrés musulmans et aussi face au risque plus que probable de l’incinération que la logique des contrats liés aux caveaux préconise en cas de non renouvellement.
Que s’est-il passé entre les diasporas sénégalaises en France et leur classe politique ? Je cherche et j’aimerai comprendre.

DEME MAMADOU
Sociologue des migrations et du développement local
Responsable associatif et mutualiste
Co-animateur des réseaux interconnectés des diasporas sénégalaises
Président du parti KISAL SENEGAL
Haut conseiller des collectivités territoriales

 

Commentaires
1 commentaires
Auteur : Posté le : 25/04/2020 à 12h22

Tu es le pire de tous. Que comptes tu faire des 20 millions de la diaspora que qui tu connais t'avait donné avant sa mort?

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