Reprise des concertations sur le processus électoral: LA SOCIETE CIVILE ENTRE EN JEU POUR LEVER LES BLOCAGES

19 - Janvier - 2018

Le parrainage et le bulletin unique constituent les principales sources de blocages des concertations sur le processus électoral. La société civile a jusqu’à mardi pour arrondir les angles des différents pôles en discussion, pouvoir, opposition comme non-alignés.

Les concertations sur le processus électoral sont au point mort. A l’issue des discussions, hier, les acteurs ne sont pas tombés d’accord sur les questions inscrites à l’ordre du jour notamment le bulletin unique et le parrainage comme condition pour tout parti politique ou, coalition de partis politiques, pour présenter un candidat à l’élection présidentielle. Ainsi, la société civile, officiant en tant qu’observateur, a été mise en contribution pour essayer d’arrondir les angles. Elle a ainsi demandé à ce que la séance soit suspendue jusqu’à mardi prochain afin de procéder à une médiation et de rapprocher les points de vue. Il faut dire que l’opposition et les non-alignés veulent tout simplement que le point sur le parrainage soit retiré de l’ordre du jour acté par tous les acteurs depuis le début. Et selon nos sources, l’opposition et les non-alignés ne voudraient pas qu’il y ait un constat de désaccord sur ces questions dans la mesure où un constat de désaccord sera noté et qu’il reviendra au président de la République de trancher. « L’opposition craint que le chef de l’Etat tranche en faveur de sa majorité », laisse entrevoir notre interlocuteur.

En tout cas, au sortir de la rencontre hier, le représentant du pôle de la majorité, Ibrahima Badiane a soutenu qu’il est impératif de régulariser le système de candidature et qu’il ne faudrait pas revivre le même scénario que les législatives avec 47 listes électorales. « Si on laisse les choses en l’état, on aura 50 voire 60 candidats à la Présidentielle. Nous estimons qu’un candidat sérieux devrait quand-même pouvoir réunir 1% des électeurs. C’est ce qu’on avait retenu dans un premier temps avant de lâcher du lest pour retenir 0,75 % des électeurs inscrits, soit environ 35 000 signatures », a-t-il expliqué en déclarant que pour la majorité c’est le parrainage ou rien. « Nous ne voulons pas à l’issue de ce scrutin qu’on nous dise qu’on a pas bien organisé les élections et qu’on réclame notre démission », a-t-il renchéri. Cependant pour le coordonnateur du pôle des non-alignés, Déthié Faye, une proposition comme le parrainage nécessite une modification de la Constitution. « La modification de la Constitution est une affaire suffisamment sérieuse pour être confié à une commission qui se concerte sur le processus électoral », a-t-il affirmé. Il indique qu’une telle question aurait dû être inscrite dans l’agenda du dialogue national autour du président de la République. C’est la raison pour laquelle Déthié Faye et Cie continuent de plaider pour que la question du parrainage soit retirée de l’ordre du jour des concertations du processus électoral. Il souligne que le pouvoir est entrain de plomber le processus électoral et qu’on risque d’aller à des élections qui ne permettront pas de garantir la stabilité de ce pays.

Tout compte fait, un membre de la société civile a confié à « L’As » que concernant les blocages actuels, il y a deux options possibles pour les dépasser : « soit les différentes parties tombent d’accord sur la proposition de médiation de la société civile ; soit on note un constat de désaccord pour passer ensuite sur les autres points des concertations sur le processus électoral. » Du reste, il faut dire que les points à venir sont plus problé- matiques puisqu’il s’agira de l’évaluation des organes de gestion des élections et de la rationalisation des partis politiques. Il faut préciser toutefois qu’actuellement tout le monde est d’accord sur l’audit du fichier et l’évaluation des dysfonctionnements.

L’As

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